L’intérêt de la pulpotomie partielle face à une corne pulpaire haute
1. Une corne pulpaire haute : un risque identifiable
La présence d’une corne pulpaire haute, en particulier sur une molaire, constitue un facteur de risque lors de la préparation coronaire pour une restauration prothétique. Ce type de configuration expose la pulpe à deux dangers principaux :
- Atteinte directe de la pulpe lors de la réduction coronaire, notamment si la quantité de dentine restante est insuffisante pour protéger les tissus pulpaires.
- Risque de pulpite sévère provoqué par les contraintes thermiques ou mécaniques liées à la préparation, même sans exposition directe.
Ces risques sont amplifiés lorsque la dent présente déjà des fragilités telles qu’une carie ancienne ou des restaurations profondes.
2. Une solution préventive : la pulpotomie partielle
Lorsque la dent est asymptomatique et que la vitalité pulpaire est confirmée, une pulpotomie partielle préventive peut être envisagée. Cette intervention consiste à retirer uniquement la portion superficielle de la pulpe exposée ou susceptible de l’être, tout en préservant les tissus radiculaires sains.
Les avantages sont multiples :
- Conservation de la vitalité pulpaire : Cela permet de maintenir une dent vivante, avec une réponse immunitaire intacte et un apport nutritif naturel aux tissus dentinaires.
- Réduction des risques post-opératoires : La pulpotomie partielle limite l’évolution vers une pulpite ou une nécrose, qui pourraient nécessiter une pulpectomie ultérieure.
- Facilitation des soins ultérieurs : En maintenant une dent vitale, la gestion des traitements prothétiques devient plus prédictible pour le praticien.
3. Illustration clinique
Cas illustrant l’intérêt de la pulpotomie partielle lors de la présence de corne pulpaire haute : cette patiente de 32 ans, ASA 1, est envoyée par un confrère pour une dévitalisation de sa 36 car le praticien souhaite réaliser une couronne prothétique.
La corne pulpaire mésiale est haute et elle risque d’être atteinte lors de la préparation coronaire ou d’être recouverte par une épaisseur insuffisante de dentine. Le risque de pulpite sévère est réel.
Comme la dent est asymptomatique, le choix se porte sur la réalisation d’une pulpotomie partielle, permettant de conserver la vitalité pulpaire de la dent et la réalisation de la restauration coronaire sans risque pour le confrère.
Pour aller plus loin
Pour plus de détails sur le protocole de pulpotomie, direction le groupe Endolight ou YouTube ou les autres articles du blog