INSCRIPTION

#LaPubliDuLundi

Voici la version finale de la #LaPubliDuLundi avec la source ajoutée à la fin :


🦷 LaPubliDuLundi

Pulpotomie radiculaire partielle : jusqu’où aller chercher la pulpe saine ?

🔬 Introduction

Les travaux histologiques rappellent que si la chambre camérale et l’entrée des racines concentrent l’inflammation et la nécrose, la pulpe située quelques millimètres plus bas reste souvent indemne. La question se pose alors : faut-il se limiter à une pulpotomie coronaire ou descendre davantage dans les racines pour atteindre un tissu réellement sain ?

🩸 Le principe de la pulpotomie radiculaire partielle

La technique consiste à aller 3 à 4 mm au-delà des orifices canalaires, en éliminant la portion radiculaire la plus atteinte, avant de recouvrir la pulpe exposée d’un biomatériau bioactif comme le Biodentine. L’objectif est double : retirer le tissu compromis pour obtenir une hémostase fiable, et conserver le potentiel de défense et de cicatrisation de la pulpe radiculaire encore vitale.

Screenshot

📈 Les résultats de l’étude

Dans un essai clinique randomisé mené sur 50 patients de 15 à 35 ans, deux approches ont été comparées : la pulpotomie complète et la pulpotomie radiculaire partielle. Après un suivi de 12 mois, les taux de succès clinique et radiographique étaient respectivement de 78,3 % et 86,4 %. La différence n’était pas significative statistiquement, mais la tendance suggère qu’aller chercher un peu plus loin la pulpe saine ne compromet pas la réussite, et pourrait même offrir un bénéfice.

🧩 Les défis techniques

Ce geste reste délicat. La visibilité diminue rapidement dans les racines étroites, et le contrôle de l’hémostase exige précision et patience. Placer le biomatériau en profondeur n’est pas toujours aisé : l’accès limité complique la manipulation et conditionne directement la qualité du scellement. Autant de paramètres qui peuvent peser sur la reproductibilité en pratique quotidienne.

⚠️ Les limites de l’étude

L’essai reposait sur un échantillon restreint et une durée de suivi courte (12 mois), insuffisante pour juger de la durabilité réelle de la conservation pulpaire. L’absence d’analyse histologique empêche de confirmer la vitalité exacte des tissus préservés, et l’utilisation exclusive de radiographies rétroalvéolaires limite la finesse des observations. Enfin, la radiopacité du Biodentine rendait difficile l’évaluation précise du pont dentinaire formé.

🔎 Jusqu’où aller ?

La pulpotomie radiculaire partielle ouvre une voie intéressante : aller chercher plus loin la pulpe saine, sans basculer vers le traitement canalaire complet. Mais cette approche demande prudence et expertise. Car si la nécrose survient secondairement, la réintervention est complexe : l’accès aux racines étroites rend le diagnostic difficile et le retraitement plus laborieux qu’un traitement canalaire initial.


👉 À retenir : la pulpotomie radiculaire partielle élargit notre champ thérapeutique, mais impose une réflexion clinique : jusqu’où aller chercher la pulpe saine… sans franchir le point de non-retour ?


📚 Source :
Baranwal HC, Mittal N, Vijul, Swetha B, Raju G, Azeez MF. Outcome of full pulpotomy versus partial radicular pulpotomy in mature permanent teeth with symptomatic irreversible pulpitis using Biodentine – A randomized controlled trial. J Conserv Dent Endod. 2025;28:937-42.


Cela pourrait vous intéresser

Voir tous les articles