La dentisterie moderne cherche sans cesse à améliorer la préservation de la vitalité pulpaire. L’Aloe vera, superstar des cosmétiques, a-t-elle une vraie place clinique en odontologie ? Un article publié en 2025 dans Odontology propose une évaluation in vivo d’un biomatériau à base d’Aloe vera pour la thérapie vitale pulpaire.
Points clés de l’étude
- Le MTA reste la référence pour la préservation pulpaire (formation d’un pont dentinaire, biocompatibilité), mais il ne contrôle pas l’inflammation ni les bactéries résiduelles.
- L’Aloe vera, grâce à ses propriétés antimicrobiennes et anti-inflammatoires, est un candidat attractif pour stimuler la réparation pulpaire.
- L’association d’un fin sous-couche au GelMA-Aloe vera sous le MTA préserve la minéralisation induite par le MTA, mais n’améliore pas la régénération ni la réduction de l’inflammation au-delà du MTA seul.
- L’Aloe vera seul est insuffisant, avec une minéralisation très inférieure à celle obtenue par le MTA.
Résultat clinique réel ou effet cosmétique ?
L’ajout d’Aloe vera sous le MTA ne fait pas mieux que le gold standard. Les résultats sont prometteurs pour la réduction de la densité cellulaire, mais les marqueurs histologiques et immunitaires n’indiquent pas d’effet anti-inflammatoire significatif. Une optimisation des doses et un suivi plus long seront nécessaires avant un passage en clinique.
En clair : la percée clinique n’est pas (encore) là, mais le sujet reste ouvert pour la recherche translationnelle. Le lobby cosmétique devra encore attendre avant de conquérir la pulpe dentaire !